C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris aujourd’hui la disparition de Jean Gilbert. Il fut pendant trente ans un très précieux collaborateur de la Fédération Française d’Athlétisme, rédigeant de délicieux articles dans la revue fédérale, fustigeant les tricheurs, prônant un athlétisme propre et surtout développant un réseau de fidèles amis au bénéfice du chiffre athlétique et des statistiques. ATHLERAMA était la partie visible de l’iceberg mais pour aboutir à la parution annuelle de cet ouvrage reconnu dans le monde entier, chaque jour il traquait et vérifiait la moindre performance de nos athlètes, en France mais aussi dans les stades les plus reculés du monde. Sa passion, ses compétences, son humour, sa voix s’exprimait aussi parfois au micro où il adorait commenter les épreuves. Il aura aussi accompagné et coordonné toutes les évolutions dans le traitement des résultats et la rédaction des bilans avec l’arrivée de l’informatique, d’abord limité au bureau puis s’ouvrant vers le MINITEL et enfin INTERNET et l’organisation que nous connaissons aujourd’hui.

Parti en retraite il y a quelques années, un fil ténu mais bien réel nous liait encore à lui au travers de conversations téléphoniques, mails ou rencontres. Il y était toujours question d’athlétisme, de performances, de records, de palmarès, d’études, de pronostics, son amour du sport ne semblant jamais s’éteindre tout comme le lien avec la CCD puis la CDM et enfin la CDH .

C’est avec beaucoup d’émotion que l’on relira ces ‘’échos’’ qui agrémentaient la revue fédérale comme celui-ci, paru juillet 1984 : ‘’Sur les milliers de lignes que comporte la table de cotation du décathlon, indiquant le nombre de points que vaut chaque performance, il n’en est qu’une présentant deux chiffres semblables. C’est celle cotant la distance de 5m97 en saut en longueur, valant … 597 points. C’est la version sportive de la fameuse aiguille dans une meule de foin, car il faut dire, très honnêtement, que le hasard a beaucoup contribué à cette découverte qui ne bouleversera certainement pas le monde !’’.

Notre monde est aujourd’hui bouleversé par la disparition de Jean.

Tous les membres de la Commission de la Documentation et de l’Histoire de la FFA adressent leurs plus sincères condoléances à Marie-Christine et à la famille de notre ami Jean.

                                                                                                                                             Luc Vollard.