Le 20 août 1922, il y a tout juste cent ans, 20 000 personnes se pressèrent au stade Pershing pour assister à une compétition d’athlétisme inédite ; les premiers Jeux Olympiques Féminins. Si le Comité International Olympique et son président fondateur, Pierre de Coubertin, obtiendront le retrait du terme ‘’Olympique’’ pour les éditions suivantes, qui deviendront donc de 1926 à 1934 des Jeux Mondiaux Féminins, cette compétition deviendra tout de même le point de départ de la marche des athlètes féminines vers la reconnaissance internationale que beaucoup leur refusaient. Mais la volonté et la persévérance d’Alice Milliat, présidente de la toute jeune Fédération Sportive Féminine Internationale mais aussi de l’instance dirigeante majeure en France, va renverser toutes les oppositions. Au printemps 1921, l'International Sporting Club de Monaco organisa un premier meeting parfois baptisé Olympiade Féminine, épreuve renouvelée un an après puis en 1923, ce qui conforta mais poussa aussi Alice Milliat dans son choix de forcer le destin et d’inviter à Paris les fédérations féminines étrangères qui, elles aussi, militaient pour accéder aux mêmes droits sportifs que les hommes.

Jusqu’au 31 août, une exposition se tient à Paris, notamment aux Arènes de Lutèce, pour revenir sur cet événement dont vous pouvez aussi trouver différents éléments de palmarès sur notre site ICI (paragraphe 7), avec notamment un document récemment transmis par l’un de nos contacts, Holger Behr, regroupant informations et pièces d’archives.